Roystonea stellata (Palmier royal à couronne étoilée) : un guide de culture complet pour les passionnés et les collectionneurs.
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Roystonea stellata

1. Introduction
Habitat et répartition
Roystonea stellata est endémique de Cuba, plus précisément confiné aux sols serpentineux du centre de l'île, dans les provinces de Camagüey, Ciego de Ávila et Sancti Spíritus. Cette espèce rare habite les savanes ultramafiques (serpentineuses) et les forêts claires à des altitudes comprises entre 100 et 400 mètres. Ce palmier s'est adapté à des conditions pédologiques extrêmement difficiles, caractérisées par des teneurs élevées en métaux lourds (nickel, chrome, cobalt), de faibles ratios calcium/magnésium et une faible disponibilité des nutriments. Il pousse généralement en populations dispersées plutôt qu'en peuplements denses, souvent associées à d'autres espèces endémiques de serpentine.
Continent natal
📍 Principales zones de distribution :
- Province de Camagüey : Affleurements serpentiniques centraux
- Province de Ciego de Ávila : savanes ultramafiques
- Province de Sancti Spíritus : forêts de serpentines ouvertes
- Altitude : 100-400 m sur sols serpentineux
Aire de répartition naturelle : Centre de Cuba - Régions serpentines uniquement
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Classification scientifique
Synonymes
- Roystonea regia var. stellata (León) Zona (parfois utilisé)
- Roystonea stelliformis León (variante orthographique)
- Oreodoxa stellata (León) Muñiz (combinaison invalide)
Noms communs
- Palmier royal étoilé, Palmier royal étoilé, Palmier étoilé de Cuba
- Espagnol : Palma estrellada, Palma real de monte, Palma de sierra
- Noms locaux cubains : Palma jata, Palma de sao
- Vernaculaire scientifique : Palmier royal serpentine
Expansion mondiale
En raison de son extrême rareté et de ses besoins spécifiques en matière d'habitat, Roystonea stellata a une distribution mondiale minimale :
- Conservation ex situ : limitée aux jardins botaniques spécialisés (Fairchild, Montgomery Botanical Center)
- Collections de recherche : Institutions botaniques cubaines, Collections universitaires
- Collections privées : Extrêmement rare en culture privée
- Échanges commerciaux : Pratiquement inexistants en raison de la rareté et de la protection légale
- Aire de répartition naturelle : Aucune naturalisation réussie en dehors de Cuba n'a été signalée.
L'espèce reste l'un des palmiers royaux les moins cultivés au monde, les tentatives de culture échouant souvent en raison de l'incapacité à reproduire les conditions du sol serpentin.
2. Biologie et physiologie
Morphologie
Tronc/Tige
Roystonea stellata possède un tronc caractéristique atteignant 10 à 20 mètres de haut, nettement plus court que celui des autres palmiers royaux. Son diamètre est de 25 à 40 cm, avec une forme colonnaire uniforme caractéristique, dépourvue du renflement basal commun aux autres espèces de Roystonea. Son écorce est lisse, gris clair à presque blanche, avec des cicatrices annulaires rapprochées. Sa hauteur réduite est probablement une adaptation aux sols serpentineux pauvres en nutriments et à l'exposition aux vents forts des milieux ouverts.
Feuilles
La couronne est relativement clairsemée, contenant 8 à 12 feuilles pennées, moins nombreuses que chez les autres palmiers royaux. Chaque feuille mesure 2,5 à 3,5 mètres de long, soit une longueur nettement inférieure à celle de R. regia. La caractéristique la plus distinctive est la disposition des feuilles : les pennes rayonnent du rachis selon des angles variés, créant un aspect caractéristique en étoile ou plumeux (d'où le nom « stellata »). Chaque feuille porte 100 à 150 paires de folioles, mesurant 40 à 60 cm de long et 2 à 3 cm de large. Le manchon foliaire est proportionnellement plus court (1 à 1,3 mètre) et présente souvent une teinte bronze ou rougeâtre.
Systèmes floraux
La structure de l'inflorescence est similaire à celle des autres espèces de Roystonea, mais généralement plus petite, mesurant de 60 à 100 cm de long. L'espèce est monoïque et ses fleurs sont de couleur crème. Les fleurs mâles comptent de 6 à 9 étamines, tandis que les fleurs femelles présentent la structure typique à trois carpellules. La floraison est saisonnière, principalement en saison sèche (novembre-avril). La taille réduite de l'inflorescence pourrait être une adaptation aux ressources limitées des sols serpentineux.
Cycle de vie
- Germination (2-4 mois) : Plus lente que les autres palmiers royaux
- Établissement des plantules (0-3 ans) : Phase critique d'adaptation
- Phase juvénile (3-10 ans) : Croissance lente, développement de la tolérance aux métaux
- Phase subadulte (10-20 ans) : Début de l'allongement du tronc
- Adulte reproducteur (20 ans et plus) : Première floraison, plus tard que les autres Roystonea
- Phase de maturité (30-100 ans) : Reproduction régulière
- Sénescence (100-150 ans) : Durée de vie plus courte que celle des autres palmiers royaux
Adaptations climatiques
- Tolérance de température : Optimal 22-30°C, tolère 5-38°C
- Adaptation à la sécheresse : tolérance élevée grâce à l'exposition de l'habitat
- Préférence d'humidité : 50-75 %, tolère moins que les autres palmiers royaux
- Résistance au vent : Excellente, adaptée aux savanes exposées
- Tolérance au feu : Survit aux incendies périodiques de savane
- Tolérance aux métaux lourds : capacités d'hyperaccumulation uniques
- Efficacité nutritionnelle : Adapté à une disponibilité nutritionnelle ultra-faible
3. Reproduction et propagation
Reproduction des graines
Morphologie et diversité des graines
Les graines sont sphériques à légèrement ovoïdes, de 7 à 10 mm de diamètre, plus petites que celles des autres palmiers royaux. Leur tégument est brun foncé à noir, souvent légèrement métallique. Le poids des graines fraîches varie de 0,3 à 0,5 gramme. Leur teneur en huile est inférieure (12 à 15 %) à celle des autres espèces de Roystonea. L'embryon est proportionnellement plus grand que la taille de l'albumen, ce qui pourrait s'expliquer par une adaptation à une implantation rapide dans des conditions difficiles. La diversité génétique est limitée en raison de la petite taille des populations.
Collecte de semences et tests de viabilité
- Moment de la récolte : Lorsque les fruits deviennent violet-noir (saison sèche)
- Défis de la collecte : emplacements éloignés, petites tailles de population
- Traitement : Retirer la pulpe immédiatement, ce qui est essentiel pour cette espèce
- Nettoyage : Un lavage minutieux est indispensable pour éliminer les inhibiteurs de germination
- Stockage : Extrêmement récalcitrant ; viabilité perdue en 2 semaines
- Test de viabilité : le test de coupe est le plus fiable ; l'endosperme doit être ferme et blanc
- Considérations juridiques : Nécessite des permis en raison du statut d'espèce en voie de disparition
Traitements de pré-germination
Scarification:
- Scarification mécanique légère bénéfique
- Limez délicatement le tégument de la graine à un seul endroit
- La scarification chimique n'est pas recommandée
Traitement spécial du sol :
- Un prétraitement dans une solution diluée de nickel (10 ppm) peut améliorer la germination
- Trempage à l'extrait de sol serpentin (24 heures) bénéfique
Traitements de température :
- Alternance de températures cruciale : 25/35°C (nuit/jour)
- Choc thermique : 40°C pendant 2 heures avant le semis
Techniques de germination étape par étape
- Préparation des graines : Graines fraîches uniquement, bien nettoyer
- Milieu spécial : Mélanger de la terre serpentine (si disponible) avec de la perlite 1:1
- Milieu alternatif : Milieu ordinaire avec ajout de sulfate de magnésium
- Conteneur : Des pots profonds sont indispensables pour la racine pivotante
- Semis : 2 cm de profondeur, maintenir une profondeur constante
- Température : Températures fluctuantes 25-35°C essentielles
- Humidité : Modérée, éviter de trop arroser
- Humidité : 60-70 %, inférieure à la normale pour les palmiers
- Lumière : Lumière vive, ombre minimale
- Surveillance : Attendez-vous à une germination lente et irrégulière
Difficulté de germination : Difficile à très difficile
- Taux de réussite : 30 à 60 % même avec des graines fraîches
- Principaux défis : disponibilité des semences, exigences spécifiques, germination lente
Temps de germination
- Plage : 2 à 8 mois
- Moyenne : 3 à 5 mois
- Modèle d'émergence très irrégulier
- La germination complète peut prendre un an
Soins des semis et développement précoce
- Mois 1 à 3 : Établissement dans le milieu d'origine, perturbation minimale
- Mois 4-6 : Début de la fertilisation diluée, forte teneur en Mg, faible teneur en Ca
- Mois 7-12 : Adaptation progressive aux conditions standard
- Année 2 : Transplanter uniquement lorsque le plant est bien établi
- Années 2-3 : Croissance extrêmement lente, normale
Techniques de germination avancées
Traitements hormonaux :
- GA3 : concentrations inférieures (100-200 ppm) à la normale
- Eau de fumée : une solution à 5 % prometteuse
- Amorçage au nickel : 5 à 10 ppm de NiSO4 pendant 24 heures
- Inoculation mycorhizienne : essentielle à l'absorption des nutriments
Modifications du substrat :
- Un sol serpentin est essentiel pour un succès à long terme
- Mélange de serpentine artificielle : teneur élevée en Mg, faible teneur en Ca, traces de Ni
- Évitez les substrats riches en calcium
- ajustement du pH à 6,5-7,5
4. Exigences de culture
Besoins en lumière
Tolérance à la lumière spécifique à l'espèce
- Germination : 30-40% d'ombre maximum
- Semis : Lumière vive, ombre minimale
- Juvéniles : Plein soleil de préférence dès le plus jeune âge
- Adultes : Plein soleil indispensable
- Photopériode : Adaptée aux journées de 11 à 13 heures
Gestion saisonnière de la lumière
- Saison sèche : Aucune ombre requise
- Saison des pluies : exposition complète maintenue
- Aucun ajustement saisonnier nécessaire - lumière constante et élevée
Éclairage artificiel pour la culture en intérieur
- Type : LED aux halogénures métalliques ou à haut rendement
- Intensité : 500-700 μmol/m²/s minimum
- Durée : 12 à 14 heures
- Supplémentation UV : bénéfique pour la tolérance au stress
Gestion de la température et de l'humidité
Plages de température optimales
- Croissance idéale : 24-30°C (75-86°F)
- Plage de tolérance : 10-38°C (50-100°F)
- Température nocturne : 18-24°C (64-75°F)
- Variation saisonnière : Tolère des extrêmes plus grands que les autres palmiers royaux
Tolérance et rusticité au froid
- Zone de rusticité : USDA 10a-12 (minimum 30°F/-1°C)
- Tolérance brève au froid : jusqu'à 0°C
- Sensibilité au gel : Dégâts modérés en dessous de 0°C
- Récupération : lente mais possible après un léger gel
Exigences en matière d'humidité
- Optimal : 50-70 % (inférieur aux autres palmiers royaux)
- Tolérance : 30-85%
- Adaptation à l'air sec : meilleure que les autres espèces de Roystonea
Sol et nutrition
Exigences critiques en matière de sols
- Plage de pH : 6,5-7,8 (neutre à légèrement alcalin)
- Rapport calcium:magnésium : doit être faible (<1:1)
- Métaux lourds : Tolère/nécessite des traces de nickel
- Texture : Bien drainant, rocailleux acceptable
- Matière organique : Faible (2-4 %) imite l'habitat naturel
Gestion spécialisée des nutriments
- Taux de fertilisation : 50 % des taux standard du palmier royal
- Rapport NPK : 8-2-12 à taux réduits
- Magnésium : essentiel, utilisez régulièrement des sels d'Epsom
- Calcium : Éviter l'excès de calcium
- Nickel : traces bénéfiques (1 à 2 ppm dans le sol)
- Micronutriments : essentiels mais à des taux moindres
Réplication du sol serpentin
- Sol serpentin naturel si disponible
- Mélange artificiel : 40 % de sable, 30 % de perlite, 20 % de tourbe, 10 % de roche serpentine concassée
- Ajouter du sulfate de magnésium aux mélanges standards
- Évitez les matériaux à base de calcaire
Gestion de l'eau
Besoins en irrigation
- Fréquence : Moins que les autres palmiers royaux
- Jeunes plants : Deux fois par semaine en saison sèche
- Plantes établies : hebdomadaires ou moins
- Volume : 20 à 30 litres par arbre mature
Tolérance à la sécheresse
- Durée : Survit à 1 à 2 mois de sécheresse
- Adaptations : Racines profondes, transpiration réduite
- Sécheresse saisonnière : naturelle et bénéfique
Qualité de l'eau
- préférence de pH : 6,5-7,5
- Eau pauvre en calcium : essentielle
- Salinité : Tolérance modérée
- Métaux lourds : Tolère des niveaux toxiques pour la plupart des plantes
Exigences de drainage
- Critique : Un excellent drainage est obligatoire
- Percolation : Minimum 5 cm/heure
- Engorgement : mortel pour cette espèce
- Plates-bandes surélevées : Recommandées dans les sols lourds
5. Maladies et ravageurs
Problèmes courants
- Toxicité calcique : chlorose jaune due à un excès de calcium
- Arrosage excessif : la pourriture des racines est courante en culture
- Déséquilibres nutritionnels : dus à une fertilisation inappropriée
- Croissance lente : normale mais frustrante pour les cultivateurs
Identification des maladies
Maladies fongiques
- Pourritures des racines : Pythium, Phytophthora en conditions humides
- Taches foliaires : moins fréquentes que sur les autres palmiers royaux
- Ganoderma : sensible mais moins fréquent
- Effet du sol serpentin : suppression naturelle des maladies
Maladies bactériennes
- Pourriture bactérienne des bourgeons : rare dans les habitats secs
- Brûlure des feuilles : Occasionnelle pendant les saisons humides
Troubles physiologiques
- Chlorose induite par le calcium : le problème le plus courant
- Carence en magnésium : malgré des sols riches en magnésium
- Déséquilibres en micronutriments : dus à une mauvaise fertilisation
Identification des nuisibles
insectes nuisibles
- Généralement moins de parasites en raison de la teneur en métaux lourds dans les tissus
- Charançon du palmier : Occasionnel mais moins commun
- Cochenilles : parfois problématiques
- Herbivores spécialisés : certaines espèces adaptées aux serpents
Méthodes de protection
Environnement
- Maintenir des rapports Ca:Mg appropriés
- Assurer un excellent drainage
- Évitez de trop arroser et de trop fertiliser
- Respecter la croissance lente naturelle
Chimique
- Minimiser les apports chimiques
- Fongicides à base de cuivre si nécessaire
- Les insecticides systémiques sont rarement nécessaires
- Se concentrer sur les contrôles culturels
6. Culture de palmiers en intérieur
Soins spécifiques d'intérieur
Exigences relatives aux conteneurs
- Taille : Grands contenants indispensables (60+ cm)
- Drainage : des trous de drainage supplémentaires sont essentiels
- Matière : Terre cuite préférée pour sa respirabilité
- Considération particulière : ajouter des roches serpentines au récipient
Contrôle de l'environnement
- Lumière : Maximum possible, exposition sud plus supplémentation
- Température : 22-28°C constante
- Humidité : 50-65 % (inférieure à la normale)
- Circulation de l'air : élevée, évite la stagnation
Gestion du substrat
- Doit reproduire les conditions serpentines
- Lixiviation régulière pour éviter l'accumulation de sel
- Surveiller le pH et les rapports Ca:Mg
- Analyse annuelle du sol recommandée
Procédures de replantation
- Moment : Uniquement lorsque cela est absolument nécessaire
- Fréquence : Tous les 3-4 ans maximum
- Perturbation des racines : minimiser à tout prix
- Substrat : Mélange de serpentine fraîche indispensable
- Taille du conteneur : augmentations progressives uniquement
- Récupération : Prévoir une période d'adaptation de 2 à 3 mois
Hivernage des palmiers d'intérieur
- Température : Minimum 15°C (59°F)
- Lumière : Maximum disponible
- Arrosage : Réduire considérablement
- Fertilisation : Suspendre complètement
- Humidité : Autoriser des niveaux inférieurs (40-50 %)
- Dormance : Période de dormance naturelle bénéfique
7. Paysage et culture en extérieur
Applications de conception
- Plantation d'échantillons : Pièce de collection unique
- Jardins xérophytes : une harmonie naturelle avec les plantes succulentes
- Rocailles : Excellent pour les rocailles serpentines
- Expositions sur la conservation : valeur éducative
- Collections botaniques : importance scientifique
- Jardins de plantes indigènes : à Cuba seulement
Sélection du site
- Exposition complète au soleil obligatoire
- Un excellent drainage est essentiel
- Évitez les sols riches en calcium
- Protégé des vents froids
- Permettre une croissance plus lente et plus petite
- Envisager une signalisation éducative sur la rareté
8. Stratégies de culture en climat froid
Évaluation de la résistance au froid
Seuils de température
- Optimal : 24-30°C
- La croissance ralentit : en dessous de 20°C
- Dormance : inférieure à 15°C
- Seuil de dommage : 0°C
- Dégâts graves : -2°C
- Décès : -3°C maintenu
Systèmes de protection hivernale
Zones de protection minimale (10b-12)
- Généralement inutile
- Pailler pendant les vagues de froid
- Éviter la fertilisation hivernale
Protection modérée (zone 10a)
- Enveloppement du tronc pendant les gelées
- Câbles chauffants pour la zone racinaire
- Sprays anti-dessiccants
- Brise-vent temporaires
Spécifications de la zone de rusticité
- Zones 11-12 : Idéal, aucune protection
- Zone 10b : Convient avec sélection du site
- Zone 10a : Marginale, protection nécessaire
- Zone 9b et inférieure : Non recommandé à l'extérieur
Matériaux de protection hivernale
- Éviter les matériaux riches en calcium (pas de chaux agricole)
- Paillis : Paille de pin ou feuilles de chêne de préférence
- Emballage : Matériaux respirants uniquement
- Structures : Temporaires uniquement en cas de gel
Établissement et entretien des paysages
Techniques de plantation pour réussir
Étapes critiques avant la plantation
- Analyse du sol : essentielle pour les rapports Ca:Mg
- Modification du site : ajouter du Mg, réduire le Ca si nécessaire
- Installation de drainage : drains français si nécessaire
- Amendement serpentine : ajouter de la serpentine concassée si disponible
- Ajustement du pH : cible 6,8-7,2
Protocole de plantation spécialisé
- Préparation du trou : Large mais pas profond
- Placement des racines : perturbation minimale
- Remblai : Sol amendé uniquement
- Sans calcium : évitez la farine d'os et le citron vert
- Ajout de magnésium : sels d'Epsom dans le trou de plantation
- Jalonnement léger : uniquement si nécessaire
- Paillis : Paillis de gravier préféré
Calendriers de maintenance à long terme
Tâches mensuelles
- Surveiller les symptômes de toxicité du calcium
- Vérifiez l'humidité du sol (évitez les arrosages excessifs)
- Inspecter les déficiences inhabituelles
- Croissance du document (prévoyez une progression lente)
Tâches trimestrielles
- Fertilisation légère (demi-dose)
- Supplémentation en magnésium
- test de pH
- pulvérisations foliaires de micronutriments
Tâches annuelles
- Analyse complète du sol
- Ajustement du rapport Ca:Mg
- Taille minimale (uniquement les frondes mortes)
- Documentation de la croissance pour la recherche
Considérations particulières
- Partager les données de culture avec les groupes de conservation
- Envisager des tests de tissus pour la recherche
- Participer à des programmes de conservation ex situ
- Tenir des registres de culture détaillés
Résumé final
Le Roystonea stellata est l'un des palmiers les plus rares et les plus spécialisés en culture, endémique des sols serpentins de Cuba et adapté à l'un des environnements de culture les plus difficiles de la planète. Sa couronne étoilée caractéristique, sa taille compacte et son habitat extrêmement spécialisé en font à la fois une curiosité botanique et une priorité de conservation, ses populations sauvages ne comptant que quelques milliers.
L'adaptation de l'espèce aux sols ultramafiques présente des défis de culture uniques, rarement rencontrés en horticulture. Pour réussir, il faut reproduire les faibles ratios calcium/magnésium, la présence de traces de métaux lourds et les conditions de pauvreté nutritive de son habitat serpentin natif. Ces exigences font de R. stellata peut-être le palmier royal le plus difficile à cultiver, ce qui explique son extrême rareté dans les collections du monde entier.
La clé d'une culture réussie est de comprendre que la croissance lente et la petite taille de ce palmier ne sont pas des signes de mauvaise santé, mais des adaptations évolutives. Cette espèce pousse naturellement plus lentement, reste plus petite et produit moins de feuilles que les autres palmiers royaux. Tenter d'accélérer la croissance par une fertilisation abondante ou des sols riches entraîne généralement une toxicité calcique et un déclin plutôt qu'une amélioration.
La remarquable tolérance du palmier aux conditions toxiques pour la plupart des plantes – notamment aux concentrations élevées de nickel, de chrome et de magnésium – constitue un exemple fascinant d'adaptation évolutive. Cette tolérance aux métaux, combinée à une utilisation efficace des nutriments, lui permet de prospérer là où d'autres palmiers ne peuvent survivre. Cependant, cette spécialisation limite également son adaptabilité aux conditions de culture standard.
Les défis de la propagation comprennent la disponibilité limitée des graines en raison de la petite taille des populations sauvages et des restrictions de conservation, la perte rapide de viabilité des graines et une germination lente et irrégulière nécessitant des fluctuations de température et une chimie du sol spécifiques. Les taux de réussite restent faibles, même dans des conditions optimales, ce qui rend chaque spécimen cultivé avec succès précieux pour la conservation.
Les problèmes de maladies et de ravageurs sont généralement moins fréquents que chez les autres palmiers royaux, probablement en raison de l'accumulation de métaux lourds dans les tissus, ce qui dissuade les herbivores et les agents pathogènes. Cependant, les problèmes de culture sont généralement dus à une chimie du sol inadaptée plutôt qu'à des facteurs biologiques. Le problème le plus fréquent est la chlorose induite par le calcium, due aux engrais classiques ou à l'eau d'irrigation riche en calcium.
Pour les institutions botaniques et les collectionneurs avertis, R. stellata offre des opportunités uniques de participer à la conservation ex situ de l'un des palmiers les plus rares au monde. La réussite de cette conservation exige de s'engager à comprendre et à reproduire ses exigences particulières, à tenir des registres de culture détaillés et à partager les informations avec les programmes de conservation. Chaque spécimen cultivé constitue à la fois un réservoir génétique et une source de connaissances sur la culture des plantes endémiques à la serpentine.
La culture en conteneurs peut même être préférable à la plantation en pleine terre dans les régions non sinueuses, permettant un meilleur contrôle de la composition chimique et du drainage du sol. La culture en intérieur exige une exposition maximale à la lumière, une gestion rigoureuse de la qualité de l'eau et l'acceptation d'une croissance lente. Sa petite taille la rend plus adaptée à la culture en conteneurs que les autres palmiers royaux, même si ses exigences spécifiques restent complexes.
Son utilisation paysagère se limite principalement aux jardins botaniques, aux collections de conservation et aux jardins xérophytes spécialisés, où ses adaptations uniques peuvent être mises en valeur. Sous des climats appropriés (zones USDA 10a à 12), il peut servir de spécimen pédagogique illustrant l'adaptation des plantes aux environnements extrêmes. Sa rareté et son statut de conservation ajoutent de la valeur à toute collection.
L'avenir de Roystonea stellata dépend fortement de la préservation de son habitat à Cuba et de la réussite des programmes de culture ex situ. Le changement climatique et l'altération de son habitat représentent des menaces importantes pour les populations sauvages, rendant les spécimens cultivés de plus en plus importants pour la survie de l'espèce. Comprendre ses exigences spécifiques permet non seulement de réussir sa culture, mais aussi d'approfondir les connaissances sur l'adaptation des plantes aux sols extrêmes, avec des applications potentielles en phytoremédiation et en restauration des terres dégradées.
Pour ceux qui relèvent le défi de cultiver ce palmier remarquable, la réussite exige de la patience, du souci du détail et de l'appréciation pour une espèce qui a évolué pour prospérer dans l'un des environnements naturels les plus difficiles. Bien qu'il ne puisse jamais atteindre la culture aussi répandue que R. regia, le Roystonea stellata demeure l'un des palmiers les plus intéressants sur le plan scientifique et les plus importants pour la conservation, accessibles aux cultivateurs passionnés.
- Extrêmement rare - endémique aux sols serpentineux cubains
- Disposition distinctive de la couronne en forme d'étoile
- Nécessite une chimie du sol spécialisée (faible rapport Ca:Mg)
- Tolère les métaux lourds toxiques pour la plupart des plantes
- Croissance plus lente et taille plus petite que les autres palmiers royaux
- Propagation difficile avec de faibles taux de germination
- Haute valeur de conservation
- La toxicité du calcium est le problème de culture le plus courant
- Chaque spécimen cultivé contribue à la survie de l'espèce