Parajubaea cocoides : un guide de culture complet pour les passionnés et les collectionneurs
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Parajubaea cocoides

🌍 ESPÈCES VULNÉRABLES - PRIORITÉ DE CONSERVATION EX-SITU
Endémique des vallées interandines d'Équateur. C'est l'un des palmiers à plumes les plus résistants au froid, alliant une allure tropicale à une remarquable tolérance au gel. Sa culture contribue à préserver cette espèce menacée tout en offrant une valeur ornementale unique pour les jardins tempérés.
1. Introduction
Habitat et répartition, continent indigène
Parajubaea cocoides est endémique des vallées interandines de l'Équateur et de l'extrême sud de la Colombie, représentant l'espèce la plus septentrionale de ce genre de haute altitude. Ce palmier pousse sur les pentes abruptes des vallées et dans les ravins entre 1 600 et 3 000 mètres d'altitude, avec des concentrations maximales entre 2 000 et 2 500 mètres. Il prospère dans des régions au climat unique, caractérisé par des précipitations annuelles de 800 à 1 500 mm, concentrées sur deux saisons humides distinctes, et des températures comprises entre 5 et 25 °C. L'espèce pousse dans des parcelles résiduelles de forêt tropicale humide, le long des cours d'eau et, de plus en plus, dans des paysages culturels où elle est plantée depuis des siècles. Les populations naturelles sont aujourd'hui extrêmement fragmentées, la plupart se trouvant dans les provinces d'Azuay, de Cañar et de Loja en Équateur. L'épithète spécifique « cocoides » fait référence à sa ressemblance superficielle avec les cocotiers.
Aire de répartition naturelle : Andes équatoriennes, altitude 1 600 à 3 000 m
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Classification taxonomique et classification scientifique
Synonymes
- Jubaea cocoides (Burret) LHBailey
- Parajubaea cocoides var. microcarpa Burret
- Parfois identifié à tort comme Jubaea chilensis en culture
Noms communs
- Noix de coco de Quito (anglais)
- Cocotier de montagne (anglais)
- Coco cumbé (Équateur)
- Palma de Quito (espagnol)
- Coco de montaña (espagnol)
- Palmera de cera ecuatoriana (incorrect - espagnol)
- 基多椰子 (chinois)
Expansion dans le monde
P. cocoides a une présence limitée mais croissante en culture :
- Jardin botanique de Quito (collection de conservation)
- Jardin botanique de San Francisco (spécimens matures)
- Jardins botaniques de Huntington, Californie
- Jardins de climat méditerranéen dans le monde entier
- Collections privées en Californie, au Chili, en Australie
- Graines parfois disponibles chez les spécialistes
- Statut de la Liste rouge de l'UICN : Vulnérable
Sa culture s'accroît à mesure que les jardiniers découvrent sa tolérance au froid et sa résistance à la sécheresse.
2. Biologie et physiologie
Morphologie
Tronc
P. cocoides développe un tronc massif et solitaire atteignant 15 à 25 mètres de haut et 30 à 50 cm de diamètre à hauteur de poitrine. Le tronc est droit, gris-brun, marqué de cicatrices annulaires rapprochées. Contrairement à de nombreux palmiers, il présente une légère conicité de la base à la couronne. Les jeunes palmiers conservent la base de leurs feuilles pendant de nombreuses années, ce qui leur donne un aspect hirsute. La base du tronc peut être légèrement renflée, mais n'a pas la forme prononcée en bouteille de certaines espèces apparentées.
Feuilles
La couronne est composée de 20 à 30 feuilles pennées formant une voûte dense et sphérique. Les feuilles mesurent 4 à 6 mètres de long et comptent 150 à 200 folioles par côté, régulièrement disposées et maintenues sur un seul plan. Les folioles mesurent 60 à 90 cm de long et 3 à 4 cm de large, vert foncé sur le dessus et gris argenté sur le dessous. Le pétiole est court (30 à 60 cm) et inerme. Les feuilles mortes sont conservées un certain temps, formant une jupe sous la couronne verte. Les nouvelles feuilles émergent presque verticalement avant de s'arquer gracieusement.
Systèmes floraux
P. cocoides est une espèce monoïque aux inflorescences interfoliaires massives. L'inflorescence ramifiée peut atteindre 1,5 à 2 mètres de long et émerge d'une spathe ligneuse en forme de bateau. Les fleurs mâles et femelles sont présentes sur la même inflorescence, les femelles étant à la base des branches et les mâles à leur extrémité. Les fleurs mâles sont petites (8 à 12 mm), jaunâtres, avec 12 à 24 étamines. Les fleurs femelles sont plus grandes (15 à 20 mm), jaune verdâtre, avec un stigmate trilobé proéminent. La floraison est saisonnière, généralement pendant la saison sèche (juin à août dans l'habitat).
Fruits
Les fruits sont des drupes ovoïdes à ellipsoïdes caractéristiques, de 4 à 6 cm de long et de 3 à 4 cm de diamètre, nettement plus petites que celles des vraies noix de coco. Les fruits immatures sont verts et deviennent jaune-orange à maturité. L'exocarpe est lisse ; le mésocarpe est fibreux et fin ; l'endocarpe est épais et ligneux, avec trois pores de germination. L'endosperme est solide à maturité, avec une petite cavité centrale contenant un liquide sucré à maturité.
Cycle de vie
P. cocoides a un cycle de vie prolongé typique des grands palmiers :
- Germination jusqu'au semis (0-5 ans) : Établissement initial lent
- Phase juvénile (5-20 ans) : Le développement du tronc commence à 8-10 ans
- Phase subadulte (20-40 ans) : Croissance rapide du tronc
- Phase adulte (40-150+ ans) : Taille adulte et reproduction régulière
- Phase de sénescence (150-200+ ans) : déclin progressif
La première floraison se produit généralement entre 30 et 40 ans dans l'habitat, plus tôt en culture dans des conditions optimales.
Adaptations spécifiques aux conditions climatiques
- Tolérance au froid : survit à -10 °C à maturité
- Résistance à la sécheresse : la racine pivotante profonde accède à l'eau
- Adaptation à l'altitude : photosynthèse efficace dans l'air raréfié
- Fluctuations de température : Tolère des variations quotidiennes de 30 °C
- Résistance au vent : Feuilles flexibles et tronc solide
- Protection UV : cuticule cireuse et dessous argentés