Calamus eximius: A comprehensive Growing Guide for Enthusiasts &  Collectors.

Calamus eximius : un guide de culture complet pour les passionnés et les collectionneurs.

Calamus eximius

1. Introduction

Calamus eximius, communément appelé palmier à rotin ou canne de Malacca, appartient à la famille diversifiée des palmiers grimpants originaires des régions tropicales et subtropicales. Cette espèce est principalement répartie en Asie du Sud-Est, avec des populations importantes en Malaisie, en Indonésie et aux Philippines. Membre de la famille des Arecaceae, il représente l'un des produits forestiers non ligneux les plus importants économiquement dans son aire de répartition naturelle.

Classification taxonomique :

  • Royaume : Plantae
  • Division : Angiospermes
  • Classe : Monocotylédones
  • Ordre : Arecales
  • Famille : Arecaceae
  • Genre : Calamus
  • Espèce : C. eximius

Synonymes : Calamus malaccensis (erreur d'identification historique), Daemonorops eximia (classification obsolète)

Noms communs : canne de Malacca, rotin indonésien, rotin des Philippines, palmier grimpant

L'expansion de Calamus eximius au-delà de son aire de répartition naturelle a été limitée par rapport à d'autres espèces de palmiers en raison de ses exigences de croissance spécifiques. Cependant, il a été introduit avec succès dans des jardins botaniques et des collections spécialisées de régions tropicales du monde entier, notamment en Amérique centrale et du Sud, en Afrique tropicale et dans le nord de l'Australie. Sa culture reste principalement axée sur sa valeur économique, notamment pour la fabrication de meubles en rotin et l'artisanat, plutôt que sur son usage ornemental.

2. Biologie et physiologie

Morphologie : Le Calamus eximius se distingue par son port grimpant, avec des tiges pouvant atteindre 30 à 100 mètres de longueur en conditions naturelles. Contrairement aux palmiers arborescents classiques, il ne possède pas de tronc autoporteur. Le diamètre de la tige (ou canne) varie généralement de 2 à 5 cm, caractérisée par des segments lisses et articulés, dont les entre-nœuds mesurent 20 à 30 cm de longueur.

Les feuilles sont pennées (en forme de plumes), généralement longues de 1 à 3 mètres, avec 20 à 40 paires de folioles disposées le long d'un rachis central. Une adaptation notable est l'extension du rachis foliaire en une longue structure en forme de fouet, munie de crochets ou d'épines recourbés qui permettent de grimper.

Le système floral est monoïque : les fleurs mâles et femelles sont portées sur la même plante, mais sur des inflorescences distinctes. Celles-ci émergent de l'aisselle des feuilles et se développent en structures pendantes, regroupées de manière dense. Après pollinisation, généralement par les insectes, les fleurs femelles se transforment en fruits sphériques d'environ 1,5 à 2 cm de diamètre, contenant une seule graine enveloppée d'une enveloppe écailleuse, brun rougeâtre à jaune paille.

Cycle de vie : Calamus eximius présente un cycle de croissance relativement lent comparé aux palmiers non grimpants. La phase d'établissement peut durer de 3 à 5 ans avant que la tige ne commence à s'allonger significativement. Une fois établi, la phase grimpante débute : les tiges poussent verticalement à travers la canopée, utilisant des organes grimpants spécialisés pour grimper aux arbres hôtes. La maturité sexuelle est généralement atteinte après 7 à 10 ans, la floraison et la fructification ayant lieu annuellement ou semestriellement selon les conditions environnementales. Dans des conditions optimales, les spécimens peuvent vivre de 50 à 100 ans.

Adaptations spécifiques : Cette espèce a développé plusieurs adaptations à son habitat de forêt tropicale humide. Son mécanisme d'escalade lui permet d'atteindre la canopée sans investir dans un tronc massif et autoporteur. Elle fait preuve d'une remarquable tolérance à l'ombre à ses stades juvéniles, tout en nécessitant une exposition accrue à la lumière pour sa croissance et sa reproduction à maturité. La plante a développé une résistance modérée à la sécheresse grâce à un stockage efficace de l'eau dans les tissus de sa tige, bien qu'elle reste dépendante d'une humidité constante. Une adaptation unique réside dans sa capacité à stopper sa croissance en cas de conditions défavorables et à la reprendre lorsque les conditions s'améliorent, contribuant ainsi à sa résilience face aux variations climatiques.

3. Reproduction et propagation

Reproduction des graines : La propagation des graines représente la principale méthode de reproduction de Calamus eximius dans les milieux naturels et cultivés.

Morphologie et diversité des graines : Les graines sont grossièrement sphériques, mesurant 8 à 12 mm de diamètre, avec un endocarpe dur entouré d’un mésocarpe charnu à l’état frais. L’endosperme est homogène et contient un petit embryon positionné latéralement. Il existe des variations au sein des populations, avec des différences mineures de taille, de forme et d’épaisseur de l’endocarpe influençant le taux de germination.

Collecte détaillée des graines et tests de viabilité : Les graines doivent être récoltées lorsque les fruits passent du vert au rouge jaunâtre, signe de maturité physiologique. Après la récolte, l'enveloppe charnue doit être rapidement retirée par trempage et frottement doux afin d'éviter la fermentation, susceptible d'inhiber la germination. La viabilité des graines nettoyées peut être testée par flottation (les graines viables coulent dans l'eau) ou par prélèvement d'un échantillon pour examiner l'endosperme (un endosperme sain apparaît blanc et ferme).

Traitements de pré-germination : Les graines de Calamus eximius présentent une dormance physique due à leur tégument dur, ce qui nécessite un pré-traitement pour une germination efficace. Les méthodes efficaces comprennent :

  • Scarification : Abraser soigneusement le tégument de la graine avec du papier de verre ou faire une petite entaille à l'opposé de la position de l'embryon
  • Traitements thermiques : Alternance de trempage dans de l'eau tiède (40°C) pendant 12 heures suivi de 12 heures à température ambiante pendant 3 à 5 cycles
  • Scarification acide : Brève immersion dans de l'acide sulfurique concentré (10 à 15 minutes) suivie d'un rinçage abondant (recommandé uniquement aux propagateurs expérimentés)

Techniques de germination étape par étape :

  1. Préparez un milieu de germination composé à parts égales de sable stérilisé et de mousse de tourbe ou de fibre de coco
  2. Maintenir une température constante entre 28 et 32 ​​°C (82 et 90 °F)
  3. Assurez une humidité élevée (80-90 %) en recouvrant d'un plastique transparent ou en utilisant une chambre de propagation
  4. Fournir une chaleur par le bas si les températures ambiantes sont insuffisantes
  5. Maintenir une humidité constante sans engorgement
  6. Disposer les graines horizontalement, partiellement encastrées dans le milieu
  7. Appliquer un traitement fongicide pour empêcher le développement de moisissures pendant la période de germination prolongée

Difficulté de germination : élevée (par rapport aux autres espèces de palmiers)

Temps de germination : 3 à 6 mois, avec une variabilité significative entre les graines individuelles

Soins et développement précoce des semis : Après la germination, caractérisée par l’apparition d’une racine primaire puis de la première feuille (éophylle), les semis nécessitent une gestion rigoureuse. Maintenez une humidité élevée (70 à 80 %) et une lumière tamisée (30 à 50 % de plein soleil) pendant les 6 à 12 premiers mois. La feuille initiale est indivise et les suivantes développent progressivement leur forme pennée caractéristique. Repiquez en pots individuels lorsque les semis développent 2 à 3 feuilles, dans un substrat bien drainé et riche en matière organique. La croissance initiale est lente, les semis ne produisant généralement que 3 à 5 feuilles la première année.

Techniques avancées de germination : Les traitements hormonaux se sont révélés prometteurs pour améliorer les taux de germination et réduire le délai de levée. Des applications d'acide gibbérellique (GA3) à des concentrations de 500 à 1 000 ppm ont démontré leur efficacité pour lever la dormance. De plus, un prétrempage dans une solution contenant 0,1 à 0,2 % de nitrate de potassium (KNO₃) pendant 24 heures avant le semis a amélioré les taux de germination dans des conditions expérimentales.

4. Exigences de culture

Besoins en lumière : Calamus eximius présente des besoins en lumière complexes qui évoluent tout au long de son cycle de vie. Les jeunes plants et les jeunes plants ont besoin d'une lumière filtrée (30 à 50 % de plein soleil) pour éviter les brûlures des feuilles et assurer une photosynthèse adéquate. À mesure que les plantes mûrissent et entament leur phase grimpante, leurs besoins en lumière augmentent jusqu'à 50 à 70 % de plein soleil pour favoriser l'élongation des tiges et leur vigueur générale.

En culture, les expositions est ou nord sont idéales pour les spécimens d'intérieur, tandis que les plantes d'extérieur bénéficient d'une exposition sous des arbres à haute canopée offrant une ombre tachetée. En hiver, un éclairage d'appoint peut être nécessaire en culture dans les régions non tropicales afin de maintenir un minimum de 12 heures d'exposition à la lumière, notamment pour les spécimens d'intérieur.

Gestion de la température et de l'humidité : La température optimale pour Calamus eximius se situe entre 24 et 32 °C (75 et 90 °F) pendant les périodes de croissance active, les températures nocturnes ne descendant pas en dessous de 18 °C (65 °F). La croissance ralentit considérablement lorsque les températures descendent en dessous de 20 °C (68 °F) et les dégâts dus au froid surviennent à des températures inférieures à 10 °C (50 °F), ce qui rend cette espèce inadaptée aux zones de rusticité USDA inférieures à 10b.

Les besoins en humidité sont constamment élevés à tous les stades de croissance, avec des valeurs optimales comprises entre 60 et 80 %. Dans les cultures où l'humidité ambiante est plus faible, une brumisation régulière, l'utilisation de plateaux d'humidification ou le regroupement des plantes peuvent contribuer à maintenir un taux d'humidité adéquat. Les besoins en humidité deviennent particulièrement critiques pendant la phase d'établissement après le repiquage et pendant la floraison.

Sol et nutrition : Calamus eximius prospère dans des substrats bien drainés et riches en humus, au pH légèrement acide à neutre (5,5-7,0). Un substrat de culture idéal se compose à parts égales de terreau de qualité, de perlite grossière ou de pierre ponce, et de matière organique compostée comme du terreau de feuilles ou du fumier bien décomposé.

Les besoins nutritionnels varient selon le stade de croissance. Pendant la phase d'établissement (1 à 2 premières années), une fertilisation équilibrée avec un ratio NPK de 3-1-2, appliqué mensuellement à un quart ou à la moitié de la concentration, favorise le développement racinaire et foliaire. À mesure que les plantes mûrissent, l'augmentation des apports en potassium (ratio NPK de 2-1-3) favorise la solidité des tiges et la résistance aux maladies.

Les carences en micronutriments se manifestent le plus souvent par une chlorose internervaire (indiquant une carence en fer ou en manganèse) ou un bronzage des bords des feuilles (suggérant une carence en cuivre). Ces carences peuvent être corrigées par l'application de formulations de micronutriments chélatés spécialement conçues pour les palmiers.

Gestion de l'eau : Les pratiques d'irrigation doivent concilier une humidité constante et un drainage adéquat, car l'engorgement entraîne rapidement la pourriture des racines, tandis que le stress hydrique provoque un retard de croissance et la nécrose des extrémités des feuilles. En période de croissance active, l'arrosage doit maintenir une humidité homogène dans toute la zone racinaire, généralement nécessaire lorsque les 2 à 3 cm supérieurs du substrat sont secs.

La qualité de l'eau est un facteur important, car le Calamus eximius est sensible au chlore, au fluorure et aux fortes teneurs en minéraux. Si l'eau du robinet contient ces éléments, la laisser reposer 24 heures avant de la consommer ou utiliser des systèmes de récupération des eaux de pluie peut atténuer les problèmes potentiels.

Le drainage est primordial pour une culture réussie. Les conteneurs doivent être dotés de nombreux trous de drainage, et les plantations paysagères bénéficient de plates-bandes surélevées ou de talus dans les zones aux sols lourds. Une couche de matériau grossier au fond du conteneur facilite la circulation de l'eau et prévient la saturation de la zone racinaire.

5. Maladies et ravageurs

Problèmes courants de culture : Les difficultés de culture sont souvent liées à des déséquilibres environnementaux plutôt qu'à des agents pathogènes spécifiques. Une humidité insuffisante entraîne le brunissement de l'extrémité des feuilles et une baisse de la vigueur de la croissance. À l'inverse, une humidité excessive sans circulation d'air adéquate crée des conditions favorables aux infections fongiques et bactériennes. Les déséquilibres nutritionnels se manifestent fréquemment par une chlorose, un retard de croissance ou une déformation des nouvelles feuilles.

Identification des maladies et des ravageurs : Les maladies fongiques représentent la menace pathogène la plus importante. L'anthracnose (Colletotrichum sp.) se manifeste par des lésions sombres et enfoncées sur les feuilles et les tiges, tandis que les agents responsables de la pourriture des racines (Phytophthora et Pythium sp.) provoquent le flétrissement et le dépérissement des racines malgré une humidité suffisante. Les infections bactériennes peuvent se manifester par des lésions humides et sombres, dégageant une odeur particulière.

Les arthropodes nuisibles les plus courants comprennent les tétranyques, qui provoquent des pointillés et de fines toiles sur la face inférieure des feuilles ; les cochenilles, qui apparaissent sous forme de bosses immobiles le long des tiges et des rachis ; et les cochenilles farineuses, qui forment des masses blanches et cotonneuses à l'aisselle des feuilles et dans d'autres zones protégées. Dans les régions tropicales, les squelettiseurs et les mineuses des feuilles de palmier peuvent causer d'importants dégâts esthétiques.

Méthodes de protection environnementale et chimique : Les mesures préventives constituent l’approche la plus efficace pour la gestion phytosanitaire. Le maintien de conditions de croissance optimales, notamment une exposition adéquate à la lumière, une humidité constante et un espacement adéquat pour la circulation de l’air, réduit considérablement l’incidence des maladies. Une inspection régulière des nouvelles pousses et du dessous des feuilles permet une intervention précoce en cas de détection de ravageurs.

En gestion biologique, des applications d'huile de neem (solution à 0,5-1 % appliquée toutes les deux semaines) offrent une protection à large spectre contre de nombreux arthropodes nuisibles. Des organismes bénéfiques comme les acariens prédateurs (Phytoseiulus persimilis) peuvent contrôler efficacement les populations de tétranyques. Les savons horticoles (appliqués à 2 %) aident à lutter contre les insectes à corps mou tout en minimisant l'impact environnemental.

Lorsqu'une intervention chimique s'avère nécessaire, les fongicides systémiques contenant du propiconazole ou du thiophanate-méthyl permettent une lutte efficace contre les agents pathogènes fongiques. Pour la lutte contre les insectes, les produits contenant de l'imidaclopride offrent une protection prolongée contre les insectes suceurs grâce à leur application au sol, minimisant ainsi l'impact sur les organismes non ciblés.

6. Culture de palmiers en intérieur

Soins spécifiques aux conditions d'hébergement : La culture en intérieur présente des défis particuliers en raison de niveaux de luminosité et d'humidité généralement inférieurs à ceux de l'habitat naturel du palmier. Pour réussir en intérieur, les spécimens doivent être placés près de fenêtres orientées à l'est ou au sud, avec une lumière filtrée par des rideaux transparents pour éviter les brûlures des feuilles. Un éclairage d'appoint à l'aide de lampes LED à spectre complet, placées à 30-45 cm au-dessus de la canopée pendant 12 à 14 heures par jour, compense le manque de lumière naturelle, notamment en hiver.

La gestion de l'humidité devient essentielle en intérieur, notamment dans les bâtiments climatisés où l'humidité ambiante descend souvent en dessous de 40 %. Parmi les stratégies efficaces, on peut citer le regroupement des plantes pour créer des microclimats, l'utilisation d'humidificateurs à ultrasons ou le placement des pots sur des plateaux remplis d'eau et de pierres décoratives (en veillant à ce que le fond des pots reste au-dessus du niveau d'eau pour éviter la saturation des racines).

La stabilité de la température est essentielle : maintenez-la entre 21 et 29 °C (70 et 85 °F) et protégez-la des courants d'air froid près des portes, des fenêtres et des bouches de climatisation. Une circulation d'air régulière assurée par des ventilateurs de plafond ou des ventilateurs oscillants fonctionnant à basse vitesse contribue à prévenir les problèmes fongiques et à renforcer les tiges.

Replantation et hivernage : Le Calamus eximius nécessite généralement un rempotage tous les 2 à 3 ans, lorsque les racines commencent à entourer le contenant. La période optimale pour cette opération est le début du printemps, au début de la croissance active. Lors du rempotage, choisissez des contenants dont le diamètre ne dépasse que de 2 à 3 cm celui du pot précédent, car un volume de terreau excessif peut entraîner une rétention d'humidité et des problèmes de santé racinaire.

Un substrat de rempotage spécialisé, composé de 40 % de terreau de haute qualité, 30 % d'écorce d'orchidée ou de morceaux de fibre de coco, 20 % de perlite et 10 % de charbon végétal, assure un drainage idéal tout en maintenant une rétention d'eau adéquate. Une taille douce des racines, ne retirant pas plus de 15 % de la masse racinaire, stimule la croissance sans provoquer de choc excessif lors de la transplantation.

L'hivernage nécessite des ajustements aux soins, même dans des environnements intérieurs constamment chauds. Réduisez la fréquence des arrosages d'environ 30 à 40 % tout en maintenant un taux d'humidité correct. La fertilisation doit être suspendue ou réduite au quart toutes les 8 semaines. Un éclairage d'appoint est particulièrement important pendant cette période pour compenser la diminution de la durée et de l'intensité du jour.

7. Paysage et culture en extérieur

Calamus eximius offre une valeur ornementale unique en aménagement paysager dans les zones climatiques appropriées (USDA 10b-12), offrant des éléments architecturaux verticaux et une esthétique tropicale. En aménagement paysager, ce palmier grimpant nécessite un emplacement judicieux près d'arbres ou de structures robustes capables de soutenir son port grimpant sans être endommagé par ses mécanismes d'attache.

L'aménagement paysager idéal comprend les bordures de jardins forestiers, les coins de cour ou le long de pergolas robustes, où le port caractéristique peut être mis en valeur tout en respectant les limites souhaitées. En intégration dans des plantations mixtes, l'association avec des plantes de sous-bois tolérantes à l'ombre et s'épanouissant dans des conditions similaires crée des compositions harmonieuses.

La préparation du terrain nécessite une évaluation et un amendement approfondis du sol afin d'assurer un drainage adéquat et une incorporation suffisante de matière organique. Creuser des trous de plantation deux à trois fois plus larges que la motte et incorporer 30 à 40 % de matière organique compostée améliore considérablement le succès de l'implantation. L'installation de barrières racinaires peut être nécessaire dans certains contextes pour empêcher la propagation indésirable par les rhizomes souterrains.

Les spécimens paysagers bénéficient de l'installation de systèmes d'irrigation permanents, de préférence au goutte-à-goutte ou par micro-aspersion, qui assurent une humidité constante sans mouiller le feuillage. Un paillage de 5 à 10 cm de matière organique, comme de la paille de pin ou du bois dur composté, contribue à maintenir l'humidité du sol et à supprimer la végétation concurrente pendant son installation.

8. Stratégies de culture en climat froid

Rusticité au froid : Calamus eximius présente une tolérance limitée au froid, avec des dégâts survenant à des températures inférieures à 10 °C (50 °F) et des blessures potentiellement mortelles en cas d'exposition à des températures proches de zéro. L'espèce ne convient qu'aux zones de rusticité USDA 10b à 12 sans mesures de protection significatives.

Protection hivernale : Dans les régions marginales (zone USDA 10a), la protection hivernale devient essentielle pour les spécimens d'extérieur. Parmi les stratégies efficaces, on peut citer la construction d'enclos temporaires à l'aide de cadres en bois recouverts d'une toile antigel ou d'un voile agricole assurant une température modérée de 1 à 15 °C. Ces structures doivent dépasser d'au moins 30 cm la ligne d'égouttement de la plante et dépasser de 30 à 45 cm son point culminant.

Un chauffage d'appoint au sein des structures de protection, utilisant des câbles chauffants horticoles ou des lampes à incandescence (en évitant tout contact avec les matériaux de protection), peut maintenir les températures au-dessus des seuils critiques lors de brèves périodes de froid. L'application de sprays antitranspirants avant les froids anticipés réduit les pertes d'humidité pendant les périodes où la fonction racinaire peut être compromise par la baisse de température du sol.

Zone de rusticité : La culture en extérieur fiable sans protection est limitée aux zones USDA 10b à 12, correspondant à des températures minimales d'au moins 1,7 °C. En zone 10a (températures minimales comprises entre 30 et 35 °F), la réussite nécessite des mesures de protection importantes pendant les périodes froides. Les tentatives de culture en extérieur en zone 9b produisent rarement des résultats durables malgré les mesures de protection.

Systèmes et matériaux de protection hivernale : Les systèmes de protection avancés pour les spécimens de valeur comprennent :

  • Structures de serres temporaires avec panneaux en polycarbonate
  • Systèmes de chauffage à commande thermostatique avec capteurs de température positionnés à la base et à la couronne des plantes
  • Systèmes d'irrigation automatisés pour maintenir la chaleur du sol grâce aux propriétés de masse thermique de l'eau
  • Tissus de protection contre le gel spécialisés avec une transmission lumineuse de 85 à 90 % pour permettre la photosynthèse pendant les périodes de protection

Établissement et entretien des paysages

Techniques de plantation réussies : L'implantation réussie du Calamus eximius en aménagement paysager commence par une préparation minutieuse du terrain. Choisissez des emplacements offrant une lumière tamisée, une protection contre les vents forts et la proximité de supports grimpants. La préparation du sol doit inclure l'incorporation de 30 à 40 % de matière organique sur une profondeur de 45 à 60 cm, en veillant particulièrement à créer des conditions de drainage optimales.

Lors du repiquage en conteneur, écartez soigneusement les racines en cercle et positionnez la motte de manière à ce que le niveau du sol corresponde à celui de la croissance précédente. Remblayer avec de la terre amendée en tassant fermement mais délicatement pour éliminer les poches d'air. Créer une cuvette peu profonde autour de la zone de plantation pour diriger l'eau d'irrigation vers la zone racinaire pendant l'établissement.

Appliquez une couche de 7 à 10 cm de paillis organique, en maintenant une zone exempte de paillis de 5 à 10 cm autour de la base de la tige afin d'éviter l'accumulation d'humidité sur les tissus sensibles. L'arrosage initial doit saturer complètement la zone de plantation, puis un maintien régulier de l'humidité sans engorgement pendant les 12 à 18 premiers mois suivant la plantation.

Programmes d'entretien à long terme : Les spécimens paysagers établis nécessitent un entretien systématique pour préserver leur santé et leur valeur esthétique. Une surveillance régulière de la présence de ravageurs, des carences en nutriments et du développement du schéma de croissance guide le choix du moment des interventions. Les programmes de fertilisation comprennent généralement des applications trimestrielles de formulations à libération lente spécifiques aux palmiers, dont les doses sont ajustées en fonction de la taille de la plantation et des taux de croissance observés.

Les besoins en taille restent minimes par rapport à ceux de nombreuses plantes d'aménagement paysager. Ils se concentrent principalement sur l'élimination des frondes endommagées ou malades et le maintien occasionnel des tiges grimpantes dans les limites souhaitées. Ne supprimez jamais les frondes vertes, sauf si elles sont gravement endommagées, car une taille prématurée épuise les réserves énergétiques et crée des points d'entrée pour les agents pathogènes.

L'entretien annuel doit comprendre le renouvellement des couches de paillis, l'inspection de la stabilité des supports grimpants et l'évaluation de la végétation compétitive susceptible d'influencer la disponibilité des ressources. Les spécimens établis (plus de 3 ans après la plantation) présentent une meilleure tolérance à la sécheresse, mais bénéficient d'un arrosage abondant pendant les périodes de sécheresse prolongées.

Résumé final

Calamus eximius représente un exemple fascinant d'adaptation spécialisée au sein de la famille des palmiers, avec son port grimpant et ses caractéristiques morphologiques uniques. Bien que difficile à multiplier en raison de mécanismes complexes de dormance des graines et de périodes de germination prolongées, une culture réussie offre aux praticiens un spécimen ornemental distinctif qui ajoute une dimension verticale et une esthétique tropicale aux environnements appropriés.

L'espèce exige une attention constante à des paramètres environnementaux spécifiques, notamment en ce qui concerne l'exposition à la lumière, le taux d'humidité et la stabilité thermique. Avec des soins appropriés, les spécimens peuvent s'épanouir aussi bien en intérieur qu'en extérieur, dans des zones climatiques adaptées, offrant une valeur ornementale durable et un intérêt botanique stimulant. Malgré ses exigences élevées, Calamus eximius présente des caractéristiques uniques que l'on ne retrouve pas chez les palmiers plus courants, ce qui en fait un atout précieux pour les collections spécialisées et les aménagements paysagers tropicaux.

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